Le papier et la confiance : édito de Monika Gerhardy, Vice-présidente

Monika Gerhardy

Le support papier démontre sa force à nouveau, et son ancrage dans les habitudes de consommation et l’esprit des Français.

Two Sides, une ONG dont l’objectif est d’informer et d’assurer la durabilité de la chaine de fabrication du papier, a réalisé une étude sur les préférences des consommateurs et la confiance qu’ils placent dans le papier à l’heure du numérique.

Les résultats sont sans appel : en France, les lecteurs préfèrent pour le livre la version papier à 85%, tout comme pour les magazines (80%) et les journaux (59%), par rapport à leurs équivalents numériques. Dans l’ensemble, les lecteurs indiquent que la lecture sur papier est plus agréable que la lecture électronique.

Si de nombreux consommateurs indiquent que le temps passé à lire un magazine (63%) ou un journal (61%) est désormais « moins important que par le passé », la confiance est toujours très solide.

En effet, 72% des Français estiment avoir une compréhension profonde sur support papier, score supérieur aux sources d’information en ligne. Ils font beaucoup plus confiance aux informations contenues dans les journaux imprimés que sur les réseaux sociaux. Car les journaux imprimés ont l’avantage de permettre une couverture approfondie d’une actualité, avec moins de distraction généralement associées à la lecture en ligne (publicités intrusives, notifications, pop-up, etc.).

Enfin, 79% des Français pensent qu’il est important de savoir « déconnecter » pour profiter de la lecture de livres et magazines, et près de 74% seraient « très inquiets » si la presse papier venait à disparaître.

En tant que marchands de presse, nous sommes les passeurs de la presse imprimée, et des valeurs du support papier qu’elle véhicule. Cette étude conforte l’importance de notre rôle. Elle montre que, loin des Cassandre qui prédisent la mort du papier à l’avènement des multiples supports numériques, l’objet imprimé est précieux, et associé à des instants sereins de réflexion et de repos de nos esprits sur-sollicités.

Monika Gerhardy, Vice-présidente de Culture Presse