Nicolas Laugier, président de la délégation de Briançon-Digne

"Mon choix de devenir marchand ? C’est simple, je baignais dedans". Chez les Laugier, le commerce, de presse en particulier, est une affaire de famille.

En 2000, au sortir de ses études de commerce, Nicolas Laugier n’a pas hésité longtemps avant de s’associer à son père Michel à la Maison de la presse de Sisteron.

En 2014, quand l’heure de la retraite a sonné, ce dernier lui a laissé les clés de ce magasin de 60 m2, qui outre la presse (Nicolas Laugier assure notamment chaque matin des tournées de portage pour quelque 550 exemplaires) propose un large rayon librairie, de la papeterie, carterie, le Loto et le PMU.

Mais ce n’est pas le seul engagement qui a été transmis. "Mon père avait initié la délégation Culture Presse des Alpes-de-Haute-Provence il y a une vingtaine d’années. Là aussi, j’ai repris le flambeau,sans trop me poser de questions", explique Nicolas Laugier. Le jeune marchand n’a en effet visiblement pas peur des responsabilités : à Sisteron, il est président de l’association des commerçants depuis neuf ans. Cette dernière, qui comptait une cinquantaine d’adhérents à son arrivée, en regroupe désormais plus de 120. Et puisque la presse n'est jamais très loin, le jeune président a milité pour que l'association édite son magazine sous format papier. Depuis six ans, Nicolas Laugier est également conseiller municipal délégué au Commerce, Artisanat, FISAC et Tourisme... et vice-président de l’Office de tourisme local. Et ses journées ne font bien que 24 heures !
"J’aime fédérer les gens autour de projets concrets, que les gens se rendent compte du travail accompli, explique le marchand de presse, qui ne loupe aucune assemblée ou conférence régionale, ni aucun congrès national. J’essaie de faire prendre conscience à mes confrères que si tout le monde mouille un peu le maillot, on obtient des choses dans l’intérêt de tous". C’est dans cette logique que Nicolas Laugier multiplie les contacts dans son département, avec d’autres commerçants, ou avec la chambre syndicale locale des buralistes, pour "travailler main dans la main".
Parmi les dossiers qui lui tiennent à coeur, la réforme de la loi Bichet, ou encore l’exonération de CFE pour les marchands de presse, au sujet de laquelle il avoue avoir "abusé des mails pour prévenir les confrères". Nicolas Laugier est également vigilant sur la qualité de service, alors que les dépôts de son département et des Hautes-Alpes voisines se sont rapprochés, avec un nouveau dépositaire. "Toutes ces évolutions amènent de nouveaux défis,mais je ferai tout pour les relever, avec les autres marchands », assure Nicolas Laugier. A suivre…