Nicolas Seinturier, président de la délégation de Annemasse-Grenoble, secteur Gex-Haute-Savoie

Quand, après une dizaine d’années dans le secteur bancaire, Nicolas Seinturier a repris la Maison de la presse de Divonne-les-Bains en 1996, c’était un peu un retour au bercail.

Le propriétaire était en effet… son père, dépositaire, qui avait acheté le point de vente une vingtaine d’années plus tôt.
Frontalier de la Suisse, le magasin attire une clientèle de passage comme d’habitués, aisée, et prête à dépenser pour acheter son titre favori parmi les 4 500 présentés sur 320 mètres linéaires développés. Mais, avec la fermeture des frontières au plus dur de la crise sanitaire, le point de vente a été particulièrement impacté. Une situation qui a aussi renforcé le sens de l’engagement, au sein de l’organisation professionnelle, de Nicolas Seinturier.
« Dans cette situation exceptionnelle, Culture Presse s’est mobilisée au niveau national et sur le terrain pour faire évoluer les choses. Je crois que cette période a montré encore davantage à quel point il était important d’assurer notre représentation », souligne Nicolas Seinturier, qui a adhéré à l’organisation professionnelle dès les débuts de sa carrière de marchand. « Mon père, qui était au SNDP, m’a toujours dit qu’il était important d’adhérer à l’organisation représentative de sa corporation. J’ai commencé à me rendre aux assemblées générales, aux congrès et, de fil en  aiguille, je me suis impliqué jusqu’à devenir président départemental puis président de délégation, au gré des  changements de dépôts », explique-t-il. Et de se qualifier, avec humour, comme le « président du président », le point de vente du président de Culture Presse Daniel Panetto étant situé lui aussi dans l’Ain. Très impliqué dans l’activité presse, Nicolas Seinturier confie suivre de près les dossiers nationaux. Côté local, la mobilisation des élus de l’organisation professionnelle a récemment porté ses fruits autour de la question des aides aux magasins situés en
zone de montagne, ou la livraison aux points de vente saisonniers. Nicolas Seinturier l’assure : sa porte est toujours ouverte pour aiguiller au mieux ses confrères au quotidien. « J’aime les contacts directs. Récemment, j’ai convié un confrère, tout juste installé sur ma délégation, à  me rendre visite au magasin pour lui expliquer le métier. Malheureusement en ce moment la situation n’est pas facile, mais on est là pour donner un coup de main », résume le commerçant, bien décidé à poursuivre dans cette voie. « Je crois que parfois, face aux difficultés, on manque un peu de recul sur tout ce qui a été obtenu et sur la façon dont le métier a évolué. La mobilisation fait bouger les choses. Cela fait des années qu’on se bat pour la facturation au fil de l’eau, pour le dialogue commercial avec les dépositaires.
Aujourd’hui cela aboutit enfin, l’horizon s’éclaircit », se projette Nicolas Seinturier.  Un message résolument optimiste, que l’élu entend bien continuer à faire passer à ses confrères, où qu’ils soient.