Patrick Puaud, président de la délégation de Niort

Patrick Puaud

"Il n’y a pas de fatalité, il n’y a que des fatalistes." 

À 43 ans, Patrick Puaud prône l’optimisme. Amoureux d’un métier dont il connaît les rouages (ses parents ont repris la Maison de la presse de Moncoutant en 1972), ce passionné de quotidiens et de presse scientifique s’oriente d’abord vers le secteur agricole, avant d’intègrer le dépôt de Bressuire. "J’y ai mieux compris les relations entre éditeurs, dépôts et marchands."

Se différencier des GMS

Dix ans plus tard, il rachète le magasin de ses parents avec Christine, son épouse. Ils adhèrent à Rouge Papier, développent la papeterie scolaire et de bureau et multiplient les services générateurs de flux. "Nos magasins doivent être des lieux récréatifs où les clients se détendent. Et nous avons un rôle de conseil à jouer pour nous différencier des GMS."

Patrick Puaud préside l’Union des commerçants de sa ville. Dès son arrivée dans la profession, il rejoint l’UNDP, devenue depuis Culture Presse, dont "les contributions sont à l’origine de nombreuses réformes, dont celle sur la rémunération. Nous sommes là pour construire." À l’écoute de ses confrères, « pour trouver une solution à leurs problèmes, si possible, et une explication dans tous les cas", il sollicite de temps à autre son prédécesseur à la tête des Deux-Sèvres, Philippe Appeyroux.

À l’échelon local, il s’est assuré l’appui du sénateur-maire de Moncoutant et a contacté le président de la communauté d’agglomération. Objectif : obtenir l’exonération de la Contribution foncière des entreprises (CFE) pour les 6 marchands de presse spécialistes du département.

Développer les actions promotionnelles

 A l’échelon national, il milite pour un modèle de gestion de la presse orienté marketing. "Les éditeurs doivent mettre en place des mécanismes promotionnels. L’appli Zeens et les expériences de couponing sont des pistes à développer." Promouvoir la presse est aussi l’affaire des marchands, que Patrick Puaud encourage à faire le buzz dans leur magasin. Lorsqu’il a modernisé le sien en mars, il a obtenu un article dans La Nouvelle République et Le Courrier de l’Ouest.

Plus que tout, l’élu se bat pour que ses confrères, maillons essentiels de la filière, aient plus de pouvoir. "Les réglages ne suffisent pas à remédier aux problèmes de quantités. Ce sont les marchands qui savent le mieux ce qui se vend chez eux. Leur faire confiance contribuera à inverser la courbe des ventes." Une dynamique gagnant-gagnant pour tous les acteurs.

Il croit en l’avenir de la presse : "Le tout gratuit a fait long feu. Les clients restent attachés au papier, comme ils l’ont prouvé après les événements tragiques de janvier. Et le numérique est une chance à saisir."

Pénélope Desvaux
Bio Express

Études. Bac D et BTS agricole.
1971 : naît à Cholet (49).
1991 : travaille dans une coopérative agricole.
1994 : intègre le dépôt de presse de Bressuire.
2004 : reprend la Maison de la Presse de Moncoutant (79).
2007 : devient vice-président UNDP (Culture Presse) des Deux-Sèvres.
2014 : élu président des Deux-Sèvres. 
2019 : président de la délégation de Niort (suite à la restructuration des délégations de Culture Presse)