Stéphane Giraldi, président de la région Nord-Est

Être « partie prenante » à la profession et avoir une « voix qui compte », aussi bien à titre individuel que dans la représentation des collègues.

Telles sont quelques raisons qui ont poussé Stéphane Giraldi à s’engager voilà presque quinze ans auprès de Culture Presse, dès son installation en tant que marchand de presse à Thionville (Moselle). Mais ce n’était pas son coup d’essai en termes de représentation professionnelle : ce natif de Verdun a en effet été délégué au MEDEF pendant plusieurs années, avant d’adhérer à Culture Presse dont il apprécie l’ambition autour de la défense de l’intérêt général.
Depuis son adhésion en 2007, le marchand mosellan a grimpé les échelons au sein de l’organisation professionnelle, en devenant notamment vice-président  de la délégation de Metz en 2015. Désormais, un nouveau chapitre de son engagement s’ouvre, puisque Stéphane Giraldi vient de prendre la présidence de la région Nord-Est, succédant ainsi à Jean-Luc Joffin qui oeuvrait dans cette fonction depuis sept ans. « Les choses se sont faites par opportunité, j’étais préparé », explique le commerçant, en évoquant une passation de pouvoir en douceur. Parmi ses priorités, le renforcement des liens au niveau local, délégation par délégation, en relation avec les dépôts, afin d’être au plus près des adhérents. « Il nous faut mieux comprendre la situation des confrères, leurs attentes et leurs besoins, et recréer du lien », explique Stéphane Giraldi, en évoquant le planning des assemblées générales à venir. Autres préoccupations, à un échelon plus national cette fois, les chantiers de l’assortiment et de la modernisation des points de vente. « Il faut que l’on soit capables d’être aussi informés que nos clients », résume le marchand mosellan.
Après de longs mois marqués par les répercussions de la crise sanitaire, Stéphane Giraldi estime son rôle encore plus essentiel alors que les marchands de presse ont souffert de la pandémie. « Nous avons vraiment morflé », confie-t-il avec franchise, alors que son propre commerce a perdu quelque 25 % de sa marge brute. Sur son bassin de vie, la concurrence est rude et son emplacement à l’intérieur d’une galerie marchande n’est pas toujours un avantage. « Il va me falloir trois à cinq ans pour me redresser », pronostique-t-il ainsi.
Dans ce contexte difficile, garde-t-il toutefois le sourire ? Oui assurément ! Et Stéphane Giraldi de souligner aussi l’importante communauté de frontaliers – près de 100 000 Français – qui vont chaque jour travailler au Luxembourg mais achètent la presse dans la région. « Je suis optimiste », confie encore à propos de la profession celui qui siège au conseil d’administration de Culture Presse. Et veut désormais, à la présidence de la région
Nord-Est, s’inscrire dans la « continuité » du mandat de son prédécesseur.