La trésorerie des marchands : l'édito de Monika Gerhardy, vice-présidente de Culture Presse

Monika Gerhardy

La trésorerie est un élément clé pour notre commerce, et d’une importance capitale pour l’économie de nos points de vente.

Aussi notre organisation professionnelle s’est-elle rapidement emparée de ce sujet, dès lors que les adhérents sur le terrain ont commencé à lui faire remonter les problèmes rencontrés. En effet, en 1990 un diffuseur avançait encore 21 jours de trésorerie à la filière. Culture Presse (à l’époque UNDP) s’est battue sur trois fronts : obtenir le règlement différé, le décalage du paiement des fournitures, et les crédits d’invendus.

Pour le règlement différé, c’est dès 1985 que nous obtenons 4 semaines, puis 8 semaines en 1990, pour les titres irréguliers et les publications supérieures au mois. Puis en 2013, ce règlement différé s’applique aux mensuels. Le paiement des trimestriels est quant à lui rallongé de 3 semaines.

Pour le décalage de paiement, l’organisation parvient à 1 jour de décalage en 1990, puis 5 en 1997. Ce qui représente une récupération de 5 jours de trésorerie.

Enfin, les crédits d’invendus : entre 1993 et 2000, 4 jours de crédit d’invendus sont récupérés pour être comptabilisés sur la semaine en cours.

Aujourd’hui, les diffuseurs bénéficient ainsi de 11,83 jours de trésorerie positive. C’est un combat de longue haleine qui a été mené, surtout en constante adaptation vis-à-vis des changements structurels dans la vente de presse (baisse de la vente des hebdos dans les années 2000, par exemple).

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Monika Gerhardy, Vice-présidente et trésorière de Culture Presse.