Le marché du livre
En 2013, la librairie a résisté et le livre baisse moins que le commerce en général : si les ventes au détail reculent pour la quatrième année consécutive, ce tassement (- 1 %) est moins marqué que celui du commerce de détail dans son ensemble (- 1,7 %) et ce en dépit des faillites successives de Virgin et de Chapitre.
La croissance d'Internet ralentit alors que les librairies résistent : les ventes par Internet qui représentent 4,1 % du chiffre d'affaires des éditeurs, progressent un peu moins fortement qu'en 2012 (+ 6 % contre + 6,5 %). Les librairies de 1er niveau constituent le circuit physique qui résiste le mieux (- 0,5 %) alors que les librairies de proximité rattrapent la mauvaise performance de 2012 (- 2 % contre - 8 % l'année précédente). La grande distribution marque une baisse de - 3 % et les grandes surfaces culturelles de - 5,5 %.
Production à la hausse : phénomène typique du marché du livre, l'érosion des ventes ne ralentit pas la production, bien au contraire. La croissance de la production s'est accélérée en 2013 de + 4,5 % (68 367 nouveautés) mais les prix des livres ont baissé de 0,7 %.
(chiffres 2013)
Les lieux d'achat du livre
Source : baromètre multi-clients Achats de livres TNS-Sofres pour MCC-SLL/OEL, panel de 3 000 personnes de 15 ans et plus**, résultats 2014.
La librairie et les marchands de journaux
Le livre est un des premiers axes de diversification pour les marchands de journaux.
- Un produit complémentaire : l'activité librairie est une des activités historiques du réseau de vente de la presse. 80 % des diffuseurs proposent des livres à leur clientèle. S'ils répondent à des usages différents, le livre et la presse se complètent parfaitement autour d'un thème, d'une actualité … et dans une vitrine !
- Une marge intéressante : en moyenne, les marchands de journaux perçoivent une remise de 25 % à 35 % du prix du livre.
- Pas de risque de dépréciation : l'usage veut que les livres non vendus soient repris et les logiciels de gestion permettent de renouveler régulièrement l'offre.
- Un atout proximité et une visibilité partout en France : avec les marchands de journaux, les éditeurs bénéficient d'un réseau de grande capillarité dans lequel plusieurs millions de consommateurs passent chaque jour.
- Une petite surface d'exposition : si le point de vente presse est doté d'une surface réduite, il peut présenter une offre limitée de livres en la concentrant sur les secteurs les plus porteurs: selon une étude Ipsos de 2011, le poche représente 26 % des ventes en volume, la jeunesse 23 % et la littérature 15 %.
Vous souhaitez vendre des livres ?
Au plan national, il existe deux grands distributeurs : Hachette et Editis.
Le livre et internet : concurrencer Amazon, c'est possible !
Les ventes en ligne représentent environ 18,5 % du marché du livre neuf en valeur et Amazon en prend la majeure partie.
Mais les indépendants s'organisent ! Les plus grosses librairies créent leur propre site, d'autres s'associent.
En mars 2014, Culture Presse a engagé un partenariat avec lalibrairie.com. Le principe est simple : l'internaute achète en ligne parmi 800 000 titres et vient retirer sa commande chez un des 2000 "Points Libraires" référencés, parmi lesquels plusieurs centaines de marchands de journaux.