Edito de Daniel Panetto : "Les messageries doivent dialoguer et proposer aux marchands une solution simple, claire et acceptable"

Daniel Panetto

Usines à gaz

Nos confrères qui étaient jusqu’à la semaine dernière livrés par des agences de la SAD sont particulièrement gâtés… ils ne reçoivent toujours pas de presse du tout. Pas un magazine et pas un quotidien national, parfois pas de PQR ou d’hebdo régional. Ils attendent une reprise des fournitures – qu’ils savent à l’avance perturbée – mais qui leur est littéralement vitale. Je vous le disais hier, nous devons obtenir une reprise cette semaine. Show must go on.

Voilà que je découvre, par vos retours de terrain, que sur ces zones, il se pourrait que chaque messagerie réalise son propre plan de secours. Admettons. L’urgence de la situation mérite peut-être des solutions temporaires, même si nous trouvons cela bien compliqué. Mais nous avons besoin de visibilité. Et que diable, que les messageries se parlent entre elles pour se coordonner et apporter des réponses collectives quand c’est possible.

Il y a plus gênant. Nos confrères des zones SAD viennent de recevoir un mail de MLP qui leur demande de payer désormais directement la messagerie, pour les fournitures émanant de ses éditeurs. Pour cette semaine, c’est trop tard, et les marchands vont payer demain leur relevé – réduit aux RD à échéance pour l’essentiel. Le calcul qui nous est proposé est un peu compliqué à réaliser aujourd’hui et, je crains également qu’il n’y ait des erreurs de formulation dans la demande qui y fassent obstacle. Bref, pour ce relevé, ne changeons rien, au risque du reste que tout cela ne conduise nos confrères à ne plus rien payer du tout, faute de saint à qui se vouer.

Pour l’avenir, discutons sereinement de cette période de secours, nécessairement transitoire. Mais dans tous les cas, essayons de ne pas obliger les marchands à des comptes d’apothicaires. Disons-leur clairement ce qu’ils doivent payer et à qui. Qu’on les approvisionne à nouveau, qu’on relève et crédite leurs invendus et ils assumeront bien sûr toutes leurs obligations financières. Et bien sûr, qu’à la fin, revienne le temps de la consolidation financière au niveau de leur dépôt.

Notre prochaine échéance arrive lundi, avec l’édition des prochains relevés, payables mercredi. D’ici là, j’en appelle aux messageries pour qu’elles nous proposent des solutions. Qu’elles engagent le dialogue entre elles pour nous présenter une procédure simple, claire et acceptable. Nous avons le temps d’en parler – et je compte bien que les flux logistiques auront repris sur les zones SAD, nos limites de souffrance sont atteintes !

Daniel Panetto, édito la Quotidienne du 19 mai 2020