C’est aujourd’hui que se tient l’audience au Tribunal de commerce de Paris, qui va examiner l’unique offre de reprise de Presstalis, déposée par la Coopérative de distribution des quotidiens (CDQ).
Sa décision pourrait intervenir rapidement, et la « Newco » Presstalis pourrait démarrer sa nouvelle activité dès le 1er juillet. De nombreux éditeurs de presse magazine ont confirmé leur participation au plan de financement, dont les trois premiers (Prisma, CMI, Reworld).
Dans le même temps, l’Arcep a décidé vendredi dernier de maintenir la contribution exceptionnelle des éditeurs votée par le CSMP en 2018, à leurs messageries respectives : 2,25% à Presstalis et 1% aux MLP, jusqu’à son terme prévu, en 2023. Et ce même en cas de transfert de messagerie. Cela notamment afin de sécuriser le plan de financement prévu dans l’offre de reprise de la CDQ. La reprise semble donc sur les rails.
Voilà pour le résumé de la situation actuelle. L’enjeu pour moi, et pour l’Arcep qui n’a pas manqué de le rappeler, reste la continuité de la distribution et sa reprise sur l’ensemble des titres, partout sur le territoire. C’est en effet l’un des fondamentaux inscrits dans la loi du 18 octobre 2019.
J’ai toujours prôné la préservation d’un système collectif. J’ai toujours largement appelé l’ensemble des acteurs à la solidarité ainsi qu’à leur responsabilité quant aux conséquences systémiques que l’écroulement de Presstalis faisait courir à l’ensemble de la filière. La seule liquidation des Sad/Soprocom, et la situation mortifère dans laquelle nous avons été tous plongés, bien malgré nous, et plus particulièrement nos confrères Marseillais et Lyonnais, est de ce point de vue éloquente ! Bien sûr, la priorité absolue de la nouvelle organisation devra être une livraison unifiée et réellement opérationnelle, appuyée sur les dépositaires. Car si l’attrition fulgurante du réseau de vente se poursuit à ce rythme, tous ces efforts pour remettre l’outil de distribution sur pied n’auront servi à rien !