La filière de la distribution est fragile. Voilà qui n’est pas nouveau. Certains événements récents ont pu attirer votre attention, à juste titre. Nous faisons face à une situation connue et hélas récurrente, dont le prochain « pic » se profile fin mars.
Je ne suis pas devin ! Je ne peux pas prédire sur quelle trajectoire se trouve notre système de distribution. Personne aujourd’hui ne le peut. Je tiens, de ce point de vue, à rester prudent, même si je me tiens évidemment aussi informé que possible.
Comme toujours dans les situations complexes, les interprétations se multiplient. On entend tout et son contraire. Pour une organisation professionnelle comme la nôtre, il est important de ne pas rentrer dans ce jeu. Je ne veux pas contribuer à l’agitation ambiante.
Ce qui compte pour moi, c’est nous, les marchands de presse, et comme toujours, la pérennité de notre réseau. J’identifie, à moyen terme, plusieurs axes de vigilance :
- La continuité de la distribution : elle est bien entendu capitale, puisque nos commerces présentent chaque jour de nouveaux produits – ce qui fait notre spécificité, notre attractivité, notre identité.
- Je pense également à la reprise et le crédit des invendus, qui doivent être assurés quoiqu’il arrive.
- Enfin, notre trésorerie, et naturellement nos compléments de rémunération, qui doivent continuer à nous être versés régulièrement.
Peu importent les moyens, ces fondamentaux doivent être respectés, et je tiens à le rappeler ici. Sachez que je reste confiant, et que j’y travaille, dans un dialogue permanent avec les pouvoirs publics et les acteurs de la filière.
Pendant les travaux, la vente continue. Restons concentrés sur l’essentiel. Pour le reste, comptez sur les élus de Culture Presse !
Daniel Panetto, édito du 7 février, la Quotidienne.