Charles Gossard, président de la délégation de Saint-Quentin

Charles Gossard

Comment passe-t-on de métallurgiste à marchand de journaux ? En misant sur la fibre familiale ! "Mes parents tenaient un commerce de presse que j’ai repris après 10 ans dans la métallurgie.

On va dire que, de toute façon, je suis tombé dedans !", sourit Charles Gossard. En 1991, ce dernier reprend donc le point de vente familial à Fismes, dans la Marne… puis déménage son activité dans un autre local plus grand, toujours à Fismes, en 2001. Il y est encore aujourd’hui, et est même devenu maire adjoint délégué au patrimoine de la commune. Une petite particularité… Fismes est située dans la Marne, mais à 500 mètres de l’Aisne ! Ce qui va amener Charles Gossard à s’engager davantage pour ses confrères, en devenant président départemental Culture Presse il y a quelques années. "La présidente régionale de Culture Presse, Monika Gerhardy, m’a incité à me présenter à l’élection de l’Aisne, le président précédent étant parti à la retraite. Pour moi, il était important que l’organisation professionnelle ait une force représentative dans tous les départements, pour peser vis-à-vis de ses interlocuteurs, que ce soient les éditeurs, les dépositaires ou les messageries", explique Charles Gossard.

"Nous devons défendre notre métier", résume l’élu, saluant les avancées obtenues par l’organisation en ce qui concerne la rémunération des marchands, ou l’exonération de la CFE, pour laquelle il a particulièrement mobilisé ses confrères. "C’était un dossier très important, nous sommes quand même l’une des très rares professions exonérée, ce n’est pas rien ! La mobilisation de Culture Presse a vraiment porté ses fruits", salue Charles Gossard. Autre avancée selon le président départemental : l’allongement des différés, qui génère une trésorerie positive sur l’activité presse.
Le commerçant se dit désormais particulièrement attentif à la réforme de la distribution de la presse, et au redressement de la situation de Presstalis. Autre cheval de bataille : la modernisation du métier, et les innovations dont pourraient bénéficier les points de vente. Il plaide également pour un dialogue accru avec les éditeurs. "J’y crois encore sinon je ne serais plus là !", assure-t-il, citant notamment l’impact d’événements tels que le congrès national de Culture Presse. "C’est important pour nos partenaires et les éditeurs de voir que nous sommes la base de la pyramide. Et que sans base, il n’y aurait pas de sommet".

Sarah Benayoun
Bio Express

Novembre 1963 : Naissance à Noyon (Oise)
1981 : Obtient son BTS traitements thermiques et métallographie, puis commence sa carrière en tant que métallurgiste à Paris
1991 : Reprend le commerce de presse de ses parents à Fismes (Marne)
2001 : Déménage son point de vente pour s’agrandir, toujours à Fismes (Marne)
2012 : Est élu président départemental Culture Presse dans l'Aisne
2019 : Président de la délégation de Saint-Quentin (suite à la restructuration des délégations de Culture Presse)