Christophe Bachelet, président de la délégation de Rouen-Amiens

«J’ai fait 21 ans dans le vin, je ferai sûrement 21 ans dans la presse, et ma carrière aura été assez simple au final ! » Christophe Bachelet résume en une boutade le changement de vie que sa femme et lui ont vécu quand, en 2006, ils ont décidé de reprendre un commerce de presse.

Lui était caviste depuis plus de 20 ans, elle laborantine, mais tous les deux, passionnés par les livres et la presse, souhaitaient s’épanouir dans un commerce culturel. Seize ans plus tard, les voici toujours à la tête du MagPresse d’Elbeuf, véritable institution de la ville située à une grosse vingtaine de kilomètres de Rouen.
Au moment de la reprise, le néo-marchand de presse ne remet pas en cause l’adhésion à Culture Presse de son prédécesseur. « Je trouvais ça bien
sur le principe de faire partie d’une organisation professionnelle, de faire corps. Et puis, en tant que nouveau marchand de presse, je trouvais cela utile pour ne pas dire indispensable…
L’adhésion est selon moi encore plus nécessaire quand on démarre et qu’on veut comprendre notre métier, qui se révèle tout de même complexe », explique Christophe Bachelet.
Au fur et à mesure, le commerçant se rend à Expopresse, et à des assemblées locales, « une façon de s’adresser aux bons interlocuteurs, notamment au dépositaire, au lieu de se plaindre dans son coin » résume-t-il. Plus tard, confronté à une difficulté avec son magasin, il contacte l’organisation professionnelle pour être conseillé. Il voudra ensuite renvoyer l’ascenseur. « J’ai proposé mon aide car l’ambiance me plaisait. On m’a recontacté, j’ai été délégué puis on a pensé à moi pour la présidence de la délégation… je ne voulais surtout pas paraître présomptueux, mais juste filer un coup de main », explique Christophe Bachelet avec humilité. Une humilité qui transparaît aussi dans la façon dont le nouvel élu de Culture Presse envisage sa mission. « Sur les grands dossiers nationaux, je ne suis peut-être pas encore assez armé et connaisseur des rouages pour peser. En revanche, sur le terrain, j’aimerais aider à recruter des adhérents, mobiliser
les confrères pour qu’ils se rendent aux réunions locales, et évidemment répondre à leurs interrogations ou me rendre dans leurs points de vente », se projette-t-il.
« Mon leitmotiv, c’est vraiment “l’union fait la force”. Ce n’est pas très original mais c’est tellement vrai! C’est grâce à la mobilisation d’organisations comme Culture Presse qu’on obtient des choses, même si c’est long, même si cela semble
parfois peu… les choses ont tout de même beaucoup avancé », analyse Christophe Bachelet. Un discours accessible qui peut faire mouche !