Claude Richert, président de la délégation de Metz

S’il avait toujours écouté les gens, Claude Richert ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui : un marchand de presse épanoui au parcours riche et atypique. 

Il aurait, comme on le lui a conseillé, accompli le clair de sa vie professionnelle dans le monde de la restauration, délaissant alors sa grande passion pour l’informatique. « À l’époque, la discipline était encore considérée comme un domaine en plein essor mais surtout très incertain », raconte l’intéressé qui, après dix années passées en cuisine, a entrepris une reconversion, sa première. 
BTS en poche, Claude Richert rejoint un univers dans lequel il gravit tous les échelons. Mais après plusieurs années, le rythme effréné des déplacements et des relations clients finissent par le fatiguer. Ce besoin de changement se concrétise, malgré lui, lorsqu’il est remercié par son entreprise. Si, sur le moment, il parle de ce licenciement comme d’une épreuve, il admet aujourd’hui que cette période a été un véritable tournant. « Je n’aurais jamais eu le courage de partir. Ça m’a permis de me réinventer, de prendre une direction totalement nouvelle », analyse Claude Richert.
Ainsi, il rachète une presse-tabac à Sarre-Union (Bas-Rhin). Une aventure à laquelle il ne s’attendait pas, mais qui va profondément marquer sa vie. Claude Richert se réjouit au quotidien de sa « superbe équipe » qui anime le magasin, de pouvoir prendre des décisions par lui-même, ou encore, de s’adapter aux nouvelles attentes de ses clients.
Mais surtout, il se satisfait d’avoir trouvé sa place au sein de Culture Presse. « C’est primordial d’avoir des gens prêts à se battre pour notre métier, pour le défendre auprès des interlocuteurs gouvernementaux », rappelle le commerçant. En 2024, Claude Richert a pris le relais de Denis Menet et assure depuis la présidence de la délégation de Metz. À son tour, il espère toucher le coeur de nouveaux adhérents bien qu’il comprenne les réticences que les marchands expriment parfois. « Ce qui est triste dans la profession, c’est qu’on commence souvent seul et qu’avec le temps, on apprend à se débrouiller sans l’aide de personne. Donc même quand une main tendue s’approche de nous, on va avoir tendance à se fermer, à continuer seul », regrette le commerçant. Mais il en faut plus pour le décourager ! Claude Richert n’est avare ni en soutien, ni en conseils. « Je recommande à tous mes confrères de sécuriser au mieux leur réseau informatique. Avec un firewall par exemple. Les attaques extérieures et les violations de données, ça n’arrive pas qu’aux autres », insiste-t-il.
Enfin, dans son temps libre, Claude Richert trouve l’évasion dans ses passions, en particulier le voyage. Au sens très large du terme puisque le commerçant aime s’aventurer dans les profondeurs de la mer et dans les vastes plaines bleues du ciel. Pilote d’avion, il a fait de cette activité son exutoire. « Le pilotage est le seul moyen que j’ai pour m’évader. Quand je suis dans les airs, je suis à 100 % concentré, ce qui me permet de penser à autre chose qu’au magasin », explique-t-il. Encore une fois, il a trouvé son bonheur en prenant son envol, sans craindre de faire le grand saut. En fin de compte, il n’y a rien de mieux pour le définir.