
Clermont-Ferrand a enfin trouvé son phare dans la nuit. Pendant des mois, les marchands de presse de la ville ont été dépourvus d’un représentant, d’un confrère prêt à se dévouer pour les autres.
Aujourd’hui, il est là. En juillet, Dimitri Demas a été élu président de la délégation Culture Presse de Clermont-Ferrand. Une casquette qu’il portait de manière officieuse depuis quelques mois. Le début de cette belle ascension a commencé il y a un peu plus de dix ans. Dimitri Demas, enfant de l’Auvergne, arrête l’école à l’âge de 16 ans. « J’étais plus doué pour le travail que pour les études », résume-t-il. Il passe alors deux ans en apprentissage dans le BTP et travaille en compagnie de son père. Une fois la majorité atteinte, il se lance dans l’événementiel et explore un univers qui l’a toujours intéressé. « L’événementiel aussi a été une belle expérience. Mais le problème dans ce métier c’est qu’on ne compte pas ses heures », souligne-t-il.
À l’aube de ses 22 ans, il gagne enfin la liberté dont il rêvait. Il rachète une presse-tabac et se lance dans le commerce. Une route déjà toute tracée. « Je suis fils d’entrepreneur, donc c’était un peu un objectif d’être un jour à mon compte », assure Dimitri Demas. Cette fois, c’est avec sa mère (qu’il a embauchée) qu’il partage ce chapitre de sa vie. Il découvre ainsi un nouveau métier, avec ses codes et son folklore. Une aventure en appelant une autre, il rejoint Culture Presse peu après ses débuts de commerçant au quartier de la Glacière. À partir de là, tout s’accélère. Les années passent et il achète un deuxième magasin, puis trois, puis quatre.
Après avoir été sollicité par son dépositaire, il envisage d’être élu dans sa délégation Culture Presse, en cours de restructuration. « Il y avait un intérêt collectif à apporter vu qu’il n’y avait personne à la présidence sur cette zone. Il y avait un réel besoin et un réel manque », se rappellet-il. Le congrès annuel de l'organisation professionnelle, auquel il se rend pour la première fois en mars dernier (voir notre dossier L'événement dans le numéro 485 d’Union Presse, daté mai 2023), le conforte dans son choix.
De toute manière, « abandonner » ne fait pas partie de son vocabulaire. D’ailleurs, ce n’est pas la seule chose qu’il a proscrite de son lexique. « On ne dit pas non à un client, il faut toujours pouvoir le satisfaire », tranche-t-il. Dans ses établissements, Dimitri Demas a toujours mis l’accent sur le service, et il ne tient jamais rien pour acquis. « Tout est dans le service. On vend tous le même produit au même prix et de la même qualité. La seule différence se fait dans le service », résume-t-il. Dans la même logique, il a conditionné sa vingtaine d’employés à mettre de l’humain dans leurs oeuvres. « Dans mes magasins, il n’y a que des vendeurs et pas de caissiers. Se contenter d’un bonjour, 10 euros, au revoir ça ne suffit pas. Il faut se rendre disponible et être à l’écoute », conseille-t-il. Désormais, c’est sur toute une délégation qu’il doit veiller. Un rôle qu’il est prêt à assumer.
Avril 1995 : Naissance à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
2011 : Démarre un apprentissage dans le BTP
2013 : Après deux années dans le bâtiment, se lance dans l’événementiel à la Coopérative de Mai de Clermont
2017 : Reprend son premier commerce de presse et adhère à Culture Presse
2023 : Est élu président de la délégation de Clermont-Ferrand de Culture Presse