En reprenant un bar-tabac puis une presse-tabac-Loto-PMU après 24 ans passés dans une grande entreprise d’informatique, Dominique Dumez a embrassé une nouvelle vie professionnelle… et même une certaine philosophie de vie.
« Mon mode de fonctionnement, c’est de faire extrêmement confiance à mes employés pour qu’ils puissent me relayer quand je ne suis pas là, et pouvoir me dégager du temps. En reprenant mon magasin, je ne souhaitais pas y rester tous les jours, de 6 heures à 20 heures. Évidemment, cela repose sur le fait de donner de grandes responsabilités à mes employés. Je gagne moins d’argent, mais c’est un choix de vie », résume le marchand de presse. . Et d’argumenter : « dans le commerce, quand on est fatigué, on est moins à l’écoute, moins aptes à encaisser certains commentaires ou accueillir avec le sourire. In fine, les clients s’en rendent compte, et peuvent se détourner. Je pense qu’il faut savoir
se préserver, surtout avec l’année que nous venons de traverser ».
Ses soupapes, Dominique Dumez les trouve auprès de ses proches, enfants et petits-enfants en tête, dans le sport, la vie
culturelle, la lecture… et dans son engagement au sein de l’organisation professionnelle. « Culture Presse aussi participe à mon équilibre. Je suppose que mon organisation par ailleurs me permet de m’y consacrer avec plaisir et motivation », indique le marchand. Il faut dire que Dominique Dumez, syndicaliste dans sa première vie professionnelle, n’a pas mis longtemps à retrouver la fibre. « Cela s’est fait très naturellement. J’ai adhéré à l’organisation professionnelle dès que j’ai repris mon magasin, pour moi c’était tout à fait logique. Et puis le directeur régional Ouest de l’époque est passé me voir et nous avons discuté du rôle d’un syndicat, de notre vision de l’engagement… un an et demi plus tard, j’étais président départemental », se souvient-il.
Une nouvelle étape va bientôt s’ouvrir pour l’élu local, puisqu’il prévoit de faire valoir ses droits à la retraite dans deux ans, et a déjà organisé la cession de son magasin à l’une de ses employés pour partir en toute sérénité. Côté
Culture Presse aussi, il aimerait que le flambeau soit repris, et a déjà ses idées en ce sens. Au-delà de la seule
« philosophie », Dominique Dumez estime que « la meilleure façon de convaincre, c’est d’insister sur ce que l’organisation a déjà obtenu, l’année dernière dans un contexte très particulier comme les années précédentes ». Et de citer l’exonération de CET, le doublement des crédits de l’aide à la modernisation, ou encore la toute récente signature de l’accord assortiment. Un dossier lui tient particulièrement à coeur, celui de la formation. « Nous avons les bases, il faut remettre en place une structure et ne pas prendre de retard là-dessus. C’est primordial pour notre métier, pour nos collègues, et au final pour notre organisation professionnelle, car des marchands mieux formés sont des marchands plus impliqués ». De quoi militer encore quelque temps…
Septembre 1959 : Naissance à Paris
1979 : Après des études d’électronique, effectue son service militaire puis travaille au sein de l’armée, avant de rejoindre
l’entreprise d’informatique Bull, au sein de laquelle il reste 24 ans
2003 :Reprend un bar-tabac à Baugé (Maine-et-Loire)
2009 : Reprend la presse-tabac de la galerie commerciale de Bécon-Les-Granits (Maine-et-Loire)
2011 : Devient président départemental Culture Presse du Maine-et-Loire
2016 : Intègre le conseil d’administration de Culture Presse, où il siègera pendant quatre ans
2019 : Devient co-président de la délégation de Nantes, secteur d'Angers