Françoise Teinturier, présidente de la délégation d'Agen

« Un cheminement bizarre ». Le sourire de Françoise Teinturier s’entend quand elle évoque son parcours pour devenir  commerçante de presse.

Premier tournant en 1993 quand, après avoir débuté par de « petits boulots » dans la vente, le secrétariat ou la comptabilité,
elle s’expatrie en Tunisie avec son mari pour reprendre l’affaire de sa mère, spécialisée dans l’industrie textile. « J’y suis restée presque 20 ans et puis, j’en ai eu un peu marre de la Tunisie, de ce travail, se remémore Françoise Teinturier. Je regardais les annonces de commerces en vente sur la région de Montauban, je suis tombée sur une presse à Caussade. Je connaissais bien la ville pour y avoir vécu, mon mari m’a dit que je devrais aller voir ». Nouveau virage donc en 2011, avec un retour en France, et la visite de cette fameuse presse. « Au final, elle ne m’a pas trop plu. Mais j’ai poursuivi mes recherches dans le commerce de presse, et on
m’a informée que le gérant de la presse d’une grande surface de Montauban partait à la retraite… cette fois c’était la bonne », explique la commerçante. « J’ai découvert un métier que je ne connaissais pas, et une nouvelle facette de moi-même, explique Françoise Teinturier. Dans le commerce de proximité et de presse en particulier, on rend service, on fait partie de la vie des gens, on vend une multitude de choses… ce contact avec la clientèle, cette diversité d’activités me portent. Ce métier me plaît, et je ne suis pas près de le quitter ! »
En 2018, Françoise Teinturier a changé de local avec la reprise d’une presse-tabac dans la ville basse de Montauban, où elle officie auprès d’une fidèle clientèle « de quartier ». Elle s'est ensuite investie davantage auprès de Culture Presse, en assistant d’abord à des réunions locales, puis en prenant des responsabilités au sein de la délégation d’Agen. « Je me suis laissée “embrigader” là-dedans et j’en suis heureuse. J’ai besoin de faire des choses, me sentir utile. Au magasin, je suis bien entourée par mon équipe qui peut me suppléer, ce qui me laisse du temps libre pour d’autres activités », indique la commerçante.
Au printemps, celle-ci a été élue présidente de la vaste délégation d’Agen, qui s’étend sur quatre départements. Et envisage son rôle avec humilité. « Si un confrère a besoin de moi, j’irai aider autant que je peux à mon niveau », résume-telle, appelant à « défendre les intérêts de chacun ». Un accompagnement dont son parcours personnel lui permet de mesurer l’importance : « quand j’ai démarré, je ne connaissais pas du tout le métier, se rappelle-t-elle. On peut se sentir un peu démuni, et avoir quelqu’un à qui demander conseil ou trouver un peu d’aide, c’est précieux. Tant que je pourrai être présente pour les collègues, je le ferai ». Le message est passé…