Hélène Odinot, vice-présidente de la délégation de Nancy

Hélène Odinot

En reprenant il y a près de six ans son point de vente à Saint-Mihiel, Hélène Odinot, alors âgée de 24 ans, a pris un risque. Jeune, sans expérience de la presse, elle a décidé de quitter un emploi en CDI dans la grande distribution pour avoir son commerce.

"J’adorais mes collègues et mon travail, mais les conditions dans lesquelles je le faisais, l’obsession du chiffre, le manque de rapports humains… tout cela ne me correspondait pas", explique-t-elle.
Le déclic ? "Un soir à table, mon père m’a annoncé que la Maison de la presse de Saint-Mihiel allait être mise en vente, et m’a suggéré de la reprendre. J’ai d’abord ri et éludé le sujet mais en fait… la graine était plantée", se souvient en riant Hélène Odinot. Cette dernière va alors à la rencontre de la propriétaire, qu’elle avait connue enfant car son père avait été son associé pendant quelques mois au moment de la création de la Maison de la presse, 16 ans plus tôt. L’affaire est rapidement conclue, et Hélène Odinot se retrouve seule à la tête d’un point de vente de 110 m², avec 212 mètres linéaires développés, mais aux horaires irréguliers et aux recettes en baisse. Avide d’informations, elle décide alors de se tourner vers Culture Presse. "C’est important d’avoir une organisation représentative, surtout quand on est nouveau dans le métier. Quand j’ai repris le magasin, on m’a montré la presse pendant trois jours et c’est tout ! Je me suis dit qu’il fallait absolument m’informer et rentrer dedans", explique la commerçante, qui assiste assidûment aux assemblées générales puis conférences régionales.
"Franchement au début j’étais épuisée, se souvient-elle. Entre la reprise du magasin, le métier à apprendre, mon rôle de jeune maman et les assemblées en plus… mais je ne regrette rien : mon chiffre progresse chaque année, et je peux maintenant conseiller les autres". Hélène Odinot est comme ça : têtue, fonceuse… et profondément altruiste. "Je veux montrer aux autres marchands l’intérêt de la représentation professionnelle. Leur dire que nous sommes unis, nous sommes des confrères et pas des concurrents, et que nous ne devons pas rester seuls face à nos problèmes", explique-t-elle. Elle a ainsi pris le temps d’expliquer à ses collègues sur le terrain les enjeux de la réforme de la loi Bichet, et n’a pas hésité à décrocher son téléphone pour les inviter à la dernière édition d’Expopresse. "J’apprends des choses tous les jours. Je le répète à chaque fois : m’engager pour l’organisation professionnelle, cela m’élève".

Sarah Benayoun
Bio Express

Octobre 1989 : Naissance à Bar-le-Duc (Meuse)
2007-2009 : Après son baccalauréat, suit des études en force de vente puis obtient une licence en sociologie
2012 : Devient responsable de caisse centrale dans la grande distribution
Janvier 2014 : Reprend son point de vente de presse à Saint-Mihiel (Meuse)
Octobre 2019 : Est élue vice-présidente Culture Presse de la délégation de Nancy