Passer de la boucherie au commerce de presse via la gestion d’un bar, voilà un parcours qui en étonnerait plus d’un. Mais qui fait sourire Jacques Chesseboeuf.
Incité à reprendre la boucherie familiale à l’adolescence, ce dernier passe son CAP en 1985, et commence à travailler dans ce secteur. Et puis, l’envie de changer s’affirme. « Au bout d’une douzaine d’années, j’avais fait le tour du sujet et je voulais passer à autre chose. J’ai repris un bar-brasserie et puis, avec mon épouse, nous voulions reprendre une presse.
Quand l’opportunité s’est présentée, nous l’avons saisie : au moins, une fois le rideau tiré le soir, on peut profiter de notre famille. Et puis la presse est un beau produit… et après tout, boucherie, bar ou presse, c’est toujours du commerce ! », résume-t-il.
À Vivonne, commune de quelque 4 500 habitants dans la Vienne, Jacques Chesseboeuf a même tellement embrassé la presse qu’il a eu deux magasins simultanément, l’un en centre-ville, l’autre en galerie commerciale à moins d’un
kilomètre. Et puis, il a fait le choix de ne conserver que ce deuxième magasin.
Dès le début de sa carrière de marchand en 2006, Jacques Chesseboeuf a aussi adhéré à l’organisation professionnelle, avant de s’y impliquer davantage très rapidement. Il faut dire qu’il a eu un bon modèle en ce sens… « J’ai repris mon affaire en 2006 à Paul Berthommier, qui était alors président départemental. Je commençais ce métier, il m’a formé, m’a expliqué comment les choses marchaient, et m’a donné le goût de l’organisation professionnelle, salue Jacques Chesseboeuf. Au début j’assistais à quelques assemblées générales, comme un marchand lambda. Et puis, à un moment pour être représentés et défendre les confrères, il faut bien y aller et s’impliquer ».
Depuis une douzaine d’années, le marchand représente un peu plus de 250 collègues sur la zone de Poitiers. « Que ce soit en assemblées générales, en porte à porte ou juste par téléphone, j’essaie surtout de répondre aux questions ou aux inquiétudes de mes confrères. Ce n’est pas toujours évident, mais je crois qu’il faut mêler plusieurs approches de terrain pour toucher davantage de collègues. Évidemment en ce moment, avec les mesures liées au Covid, c’est aussi plus difficile », déplore-t-il. Un regret également : celui de voir la crise sanitaire impacter pour l’instant les moments de partage avec les confrères de l’organisation professionnelle au sein de la région nord-ouest, dont il salue « la
cohésion », et au niveau national. « On dit toujours à nos confrères qu’il faut sortir la tête de son magasin, voir comment les choses fonctionnent ailleurs et miser sur le retour d’expérience. Pour nous, au niveau national, c’est la même chose : on échange, on se tient au courant des dossiers de la filière, et des informations qu’on peut ensuite relayer. C’est très intéressant et agréable », assure Jacques Chesseboeuf, en fidèle participant des congrès nationaux
de Culture Presse. Prochaines retrouvailles prévues en septembre prochain… on croise les doigts !
Juillet 1967 : Naissance à Niort (Deux-Sèvres)
1985 : Obtient son CAP boucherie puis travaille dans ce secteur pendant 12 ans
1998 : Reprend un bar-brasserie
2006 : Reprend un commerce de presse dans le centre-ville de Vivonne (Vienne)
2009 : Est élu président départemental Culture Presse de la Vienne
2011 : Crée un deuxième magasin de presse en galerie commerçante à Vivonne (Vienne), le seul qu’il conserve à partir de
l'année 2015
2019 : Devient président de la délégation Culture Presse de Poitiers