Jean Bleicher, délégué pour la délégation de Besançon-Mulhouse

Dans la vie, Jean Bleicher écoute son coeur. C’est comme ça qu’après 26 ans passés dans la restauration, ce Colmarien de naissance a décidé de reprendre le kiosque de la cathédrale dans la ville du Haut-Rhin puis une presse-tabac à  Kaysersberg.

Sans formation particulière, Jean Bleicher est parti à l’aventure de la presse pour retrouver sa famille. « J’ai cherché à reprendre un restaurant. Finalement, très vite, je me suis dit autant aller vers une autre voie afin de pouvoir être chez soi le soir », résume le marchand de presse. En effet, la situation était compliquée pour lui et son épouse, elle-même enseignante. « Nos horaires n’étaient pas concordants. On ne se voyait presque pas », résume-t-il.
Après quelques années, le couple décide de travailler ensemble, d’abord à Colmar puis à Kaysersberg. Un changement de parcours et de vie que le commerçant ne regrette absolument pas aujourd’hui. « Nous avons la chance de pouvoir
compter sur une clientèle de locaux et de touristes. Les jeunes viennent même s’y greffer », souligne le marchand  alsacien.
Dès le début de sa carrière, Jean Bleicher n’a pas mis longtemps à s’engager. « Cela s’est fait très naturellement. J’ai
adhéré à l’organisation professionnelle peu de temps après avoir repris le fonds de commerce de ma seconde presse-tabac. Pour moi, c’était tout à fait logique. En effet, j’ai rencontré Marcel Hellich (ancien président de la délégation de Besançon-Mulhouse de Culture Presse et gérant de la Maison de la Presse de Ribeauvillé, N.D.L.R.) qui m’a proposé de devenir délégué », se souvient-il. Sans hésiter une seule seconde, le natif de Colmar a accepté. « Nous avons la chance d’avoir une organisation professionnelle qui nous soutient et nous transmet de précieux conseils. Même pendant la crise, le bureau a continué à nous soutenir et à rester actif pour tous les adhérents », plaide-t-il.
Une nouvelle étape va bientôt s’ouvrir pour le délégué local de la région Nord-Est. D’ici un ou deux ans, le commerçant prendra sa retraite. « J’arrive à un âge pour m’arrêter. Petit à petit, on réfléchit au départ. Cela va se mettre en route », explique-t-il. Mais en attendant, il compte bien profiter de chaque moment en compagnie des Kaysersbergeois, Kaysersbergeoises et de tous ceux de passage. Même si l’aventure touche à sa fin, le professionnel de 65 ans reste ainsi très attaché à son commerce et à ses clients.
Pour son magasin comme pour la représentation au sein de Culture Presse, Jean Bleicher aimerait s’impliquer pour
trouver le parfait candidat pour reprendre la main. Avec comme meilleur argument, un optimisme à toute épreuve, sur la presse comme sur son rôle au sein de l’organisation professionnelle. Il l’assure : « la presse a encore un avenir… pour la défendre et défendre notre métier, il faut surtout continuer à adhérer et poursuivre l'action ensemble ! »