En 2004, la vie a soumis à Pascal Leroy à un dilemme professionnel étonnant : occuper un poste à responsabilité au sein d’une société coréenne à la conquête du marché français, ou… reprendre la Maison de la presse de Saint-André-de-L’Eure.
"Pendant 17 ans, j’ai gravi les échelons chez un éditeur de matériel scolaire et, à 40 ans, j’ai pété une durite. J’ai quitté la société et j’ai commencé à chercher un emploi, mais je ne trouvais rien et avec mon épouse, nous avons commencé à réfléchir à monter notre entreprise. Un jour, je suis passé devant la Maison de la presse de ma commune, j’ai commencé à discuter avec le gérant, et il m’a expliqué qu’il partait à la retraite six mois plus tard. Je n’avais absolument pas prévu ça, j’ai étudié le dossier alors que je passais des entretiens par ailleurs", se souvient Pascal Leroy. La suite ? L’Andrésien est donc devenu marchand de presse, "sans avoir jamais tenu une caisse" et "en y allant au culot".
L’histoire aurait pu tourner court, les difficultés commençant dès le début de l'aventure. "Avant même notre réouverture, le quotidien régional Paris Normandie ne souhaitait pas livrer mon magasin, en raison des dettes de mon prédécesseur", raconte Pascal Leroy. Le néo-marchand se tourne alors vers ce qui était encore l’UNDP, et est épaulé pour aboutir à une solution. "Du coup, j’ai adhéré à l’organisation professionnelle dès ma première année d’exercice. Le directeur régional de l’époque est venu visiter mon point de vente, j’ai assisté à une assemblée générale et assez vite, on m’a proposé de devenir délégué départemental", explique-t-il. Pas de quoi intimider le commerçant, habitué à s’impliquer dans des associations ou au sein de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Eure.
"J’ai toujours considéré l’organisation professionnelle comme un vivier d’informations, de collègues et d’amis, un lieu où il faut être pour être à plein dans son métier", souligne Pascal Leroy, qui n’a pas hésité à y prendre des responsabilités : président départemental (et désormais de délégation) depuis 2006, vice-président régional depuis deux ans et, depuis le congrès d’octobre, membre du bureau national, où il suit plus particulièrement les dossiers de la
formation et du paritarisme, avec l'entrée, effective dès le 1er décembre, dans la convention collective du Commerce de
détail non-alimentaire (CDNA).
"Plus nous sommes nombreux, plus nous sommes forts. Les marchands bénéficient aujourd’hui d’avancées qui ont pu être obtenues grâce à l’organisation professionnelle. Sans doute devons-nous encore
communiquer davantage pour le faire savoir", plaide le commerçant. Mêlant son action de terrain avec son implication sur les dossiers nationaux, Pascal Leroy espère pouvoir structurer prochainement sa délégation d’Orbec
et s’appuyer sur une équipe quadrillant un territoire étendu et hétérogène. "Je lance un appel aux bonnes volontés !", sourit-il. Message transmis !
1962 : Naissance à Falaise (Calvados)
1984 : Obtient un DUT de génie électrique
1985 : Rejoint l’éditeur de matériel scolaire Jeulin, où il passera 17 ans
2004 : Reprend son commerce de presse à Saint-André-de-L’Eure (Eure)
2006 : Est élu président départemental Culture Presse de l’Eure
2010 : Est élu au conseil d’administration de Culture Presse
2019 : Devient président de la délégation d'Orbec
2021 : Intègre le bureau national de Culture Presse