Savoir saisir les bonnes opportunités est un tour de force qui s’offre aux plus audacieux. Une chose est sûre, Rama Ulrich est bien de cette trempe et cela ne date pas d’hier.
À l’âge de 10 ans, il se lance dans le tennis de table, sport qui le passionne depuis toujours. Il ne le sait pas encore, mais il fera carrière dans cette discipline en remportant des compétitions continentales et en suscitant même l’intérêt du maire de Versailles
(Yvelines), qui lui propose de rejoindre l’équipe professionnelle de sa ville afin de la renforcer. Sans trop d’hésitation, à 15 ans, il accepte ce défi et quitte son île natale à la découverte de l’Hexagone. « C’était un peu dur lors des premiers mois. La France, c’était une autre culture et surtout une autre température. Je suis arrivé en plein hiver », se remémore-t-il en riant. Pendant près de 20 ans, il exprime son talent, raquette en main, avant de subir une épreuve inattendue. « En 2019, j’ai eu une grave entorse qui m’a poussé à arrêter le sport car je n’arrivais plus à jouer comme avant », raconte Rama Ulrich.
C’est à ce moment précis que sa vie de sportif passe le relais à celle de marchand de presse. Sa femme, qui travaillait dans un kiosque, lui propose de reprendre le point de vente que son patron s’apprête à libérer. Avec son épouse, il se lance dans un métier qu’il découvre petit à petit et qu’il apprécie de plus en plus. Au quotidien, Rama Ulrich est animé par un principe élémentaire : toujours rendre service à son prochain. C’est sûrement pour cela qu’il a proposé un service de livraison gratuit aux personnes âgées durant la pandémie de COVID-19. Qu’il a ajouté d’autres activités à ses commerces (FDJ, PMU, retrait de colis, chargement de titre de transport…) pour satisfaire ses clients.
C’est guidé par cette même logique que Tsiorinavalo Ramanambintana de son vrai nom (il a opté, pour simplifier le contact avec ses interlocuteurs, pour un nom d’usage en employant son deuxième prénom) a adhéré à Culture Presse… et s’y est engagé en tant que vice-président de la délégation de Versailles pour contribuer au développement de sa profession. « Deux fois par mois, je fais le tour des marchands de presse de la commune pour faire un point sur leur situation. J’aime bien cette idée de partage », explique-t-il. L’ancien pongiste est bien placé pour savoir qu’il faut se former pour réussir dans son domaine. Il milite pour que son dépôt relance des campagnes de formation à l’attention des nouveaux commerçants.
« De mon côté, j’ai bien été formé par ma femme », relève-t-il d’un air amusé. Cette année, le couple a accueilli l’arrivée d’une « petite princesse » au sein de son foyer. Quand il n’est pas auprès d’elle, Rama Ulrich enflamme la piste de danse dans un club de salsa avec sa plus fidèle partenaire. Celle qui l’a rejoint dans le complexe sportif de Versailles, qui l’a guidée dans les rayons de ses magasins… et qui le suivra, peut-être, dans les prochaines réunions de Culture Presse !
1973 : Naissance à Madagascar
1998 : Arrive en France pour intégrer l’équipe professionnelle de tennis de table de Versailles
2000 : Obtient son diplôme d’entraîneur au niveau national
2019 : Après une grave blessure, arrête sa carrière de joueur professionnel et devient marchand de presse
2022 : Est élu vice-président de la délégation de Versailles de Culture Presse