Sylvie Larre, vice-présidente de la délégation de Bayonne

Sylvie Larre

Après quatre décennies dans le milieu, convient-il de dire que Sylvie Larre a le métier dans la peau ? « On peut même dire que je l’ai dans le sang », renchérit l’intéressée.

Cette année, la commerçante d’Anglet (Pyrénées-Atlantiques) a soufflé sa quarantième bougie en tant que marchande de presse, une carrière plutôt longue pour ce qui n’était qu’un job d’été à l’origine. Ce travail, elle l’a découvert, assimilé, puis aimé, jusqu’à ne plus pouvoir s’en séparer. « Même en vacances, j’en profite toujours pour voir les magasins du coin. Toute inspiration est bonne à prendre », explique la commerçante. 
Cela n’a pourtant pas été une mince affaire à ses débuts. « J’avais une patronne exigeante qui ne laissait rien passer. Elle a été dure avec moi mais ça m’a servi pour le reste de ma vie. Aujourd’hui, il n’y a rien que je ne sache faire dans mon magasin », souligne Sylvie Larre. Dans sa Maison de la Presse, qu’elle a agrandie il y a 15 ans, il n’y a rien qu’elle ne connaisse pas non plus. Depuis 1984, la commerçante angloye passe son quotidien dans ces 30 m2² qui lui sont devenus plus que familiers. Elle y a connu tous les postes possibles, ainsi que plusieurs patrons, plusieurs collègues, mais surtout de nombreux clients qui se sont succédé avec le temps. « On se situe dans un quartier qui est assez familial. Les clients sont en majorité des habitués. En 40 ans, j’ai pu rencontrer leurs enfants et leurs petits-enfants. C’est beau d’assister à tout ça », raconte la maîtresse des lieux, qui a fini par racheter le commerce en 2004.
Et depuis, le point de vente de la place des Cinq-Cantons est à l’image de sa propriétaire : un endroit animé par la positivité, la créativité et les loisirs de chacun. « Je prends du plaisir lorsque j’aménage les rayons ou que je confectionne une jolie vitrine susceptible d’attirer le client. De temps en temps, on est poussés à redoubler de créativité. La presse est un métier vivant », soutient-elle avec assurance en bonne ambassadrice de sa profession.
Ce n’est donc pas si surprenant de la voir s’impliquer davantage au sein de ses pairs à l’approche de la retraite. « Le poste de viceprésidente était vacant et on me l’a proposé vu que j’étais l’une des plus anciennes membres de la délégation. Mon objectif est de faire le lien entre les plus anciens et les nouveaux marchands qui viennent d’arriver. Je suis sur le départ donc je ne me projette pas sur la durée. Quand il y aura quelqu’un de plus impliqué, il reprendra mon poste. J’occupe ce rôle, en attendant le développement et l’engagement des jeunes pousses », explique l’élue. 
D’ici là, Sylvie Larre se consacrera également aux autres choses qui façonnent ses journées et qui lui tiennent à coeur. À commencer par ses chers clients et les habitants de sa commune en tant que présidente de l’association bénévole Bien vivre aux Cinq-Cantons. Mais aussi au sport et aux paris hippiques, car fille de jockey, la gérante est très attachée à cet univers. « J’aime profondément les courses hippiques et je connais bien le métier et ses coulisses. J’ai baigné dedans. Avant la presse, j’ai même passé une année à  l’école des jockeys. Quand je le peux, j’accueille des entraîneurs et des jockeys pour des séances de dédicaces dans mon magasin », explique-t-elle. Une passion qu’elle vivra toujours au grand galop.

Nollan Bercy
Bio Express

Juin 1964 : Naissance à Chantilly (Oise)
1984 : Devient employée dans un magasin de presse à Anglet (Pyrénées-Atlantiques)
2004 : Rachète le magasin dans lequel elle travaille depuis 20 ans
2008 : Adhère à Culture Presse
2024 : Est élue vice-présidente de la délégation de Bayonne