
Marchand de presse, il y a ceux qui le deviennent, et ceux qui sont nés pour le rôle. Thomas Pellegrini fait incontestablement partie du deuxième groupe.
Après avoir vu ses deux parents s’épanouir dans la profession, il rejoint à son tour le casting familial après la fin du lycée. À l’âge de 16 ans, il fait ses débuts dans le kiosque à journaux de son père. Quelques années plus tard, il entre définitivement dans le grand bain en travaillant dans le nouveau magasin de sa mère sur la Croisette de Cannes. « D’aussi loin que je e souvienne, j’ai toujours aimé travailler dans la presse. Ça fait près de 18 ans que je suis dans le milieu et je prends le même plaisir qu’aux premiers jours, malgré la charge de travail plus conséquente ». Plus conséquente ? C’est un doux euphémisme. Le commerçant gère quotidiennement deux kiosques, deux magasins de plage et une plage de location l’été. Sans compter ses deux enfants qui l’attendent à la maison. « Je m’occupe de tout, que ce soit pour les commandes, les employés, le service technique… J’essaye d’être partout à la fois. Ce qui m’aide, c’est que quand on aime ce qu’on fait, on n’a pas l’impression d’être au boulot », assure-t-il.
Dans une ville qui voue un amour fou au cinéma, Thomas Pellegrini s’est, lui, pris d’affection pour la presse. Et plus particulièrement pour les acteurs qui la composent. Adhérent de Culture Presse depuis près d’un an et demi, il est récemment devenu président de la délégation de Fréjus. Une fonction longtemps vacante, qui n’attendait qu’une personne motivée et impliquée. Une fois encore, le costume était taillé pour lui. « Avant de me présenter, je voulais prendre le temps de comprendre l’organisation professionnelle. Quand j’ai saisi l’importance de faire partie de ce système, je n’ai pas hésité. L’ambiance est superbe au sein du réseau. Je sais que mes confrères sont motivés par l’envie d’apporter du bon et de faire avancer les choses. Dans mon secteur, il n’y avait pas de représentant. J’ai vu que je pouvais aider à mon tour donc je l’ai fait », explique-t-il en toute simplicité.
La délégation de Fréjus peut donc désormais compter sur un élu qui a le sens des responsabilités. Un « homme heureux » qui, à défaut de décerner la Palme d’or, offre son immense joie de vivre à ses nombreux clients. Chaque année, le tapis rouge du Festival de Cannes auréole la Croisette de magie et de paillettes. « Le Festival crée une super ambiance et il apporte un univers magnifique. En plus, les touristes sont de grands lecteurs. Ils nous achètent tous les magazines liés au cinéma », explique le commerçant. Une période enchantée que le marchand n’échangerait pour rien au monde. « Mes plus beaux souvenirs ? Voir Marion Cotillard et Guillaume Canet venir au kiosque avec leurs enfants et pouvoir papoter avec eux. Ou Jean Dujardin qui est venu m’acheter la presse. Il y a aussi les chaînes de télévision qui viennent nous interviewer. C’est le charme d’être à Cannes », s’amuse-t-il.
En novembre, Thomas Pellegrini a ouvert un troisième kiosque à journaux, le tout premier à son nom. Un dernier volet qui vient achever sa trilogie de magasins de presse. La concrétisation par excellence de toutes ses années de labeur.
Juin 1988 : Naissance à Saint-Martin-d’Hères (Isère)
2006 : Obtient son baccalauréat et rejoint le magasin de presse de sa mère
2011 : Commence à gérer l’entreprise familiale, avec quatre magasins
2015 : Naissance de ses deux jumeaux
2022 : Devient délégué au sein de Culture Presse
2023 : Ouvre son troisième magasin de presse, le premier à son nom
2024 : Est élu président de la délégation de Fréjus